Depuis 2014, Google accorde un léger avantage aux sites sécurisés par HTTPS dans ses résultats de recherche. Pourtant, des milliers de pages en première position continuent d’utiliser le protocole HTTP, sans chiffrement. Plusieurs sites majeurs ont même reporté une stagnation ou une perte temporaire de trafic suite à leur migration vers HTTPS, faute de préparation technique adéquate.
La corrélation entre HTTPS et le positionnement reste sujette à débat, malgré la recommandation officielle des moteurs de recherche. Les enjeux de sécurité, de confiance et d’expérience utilisateur s’ajoutent à la complexité d’une bascule technique qui, mal conduite, peut nuire au référencement.
A voir aussi : Quelles sont les missions d'un consultant SEO ?
Plan de l'article
https et référencement : mythe ou nécessité pour votre site web ?
Le passage au https n’est plus l’apanage des sites bancaires ou des géants du e-commerce. Depuis 2014, Google a clarifié sa position : le protocole https sert désormais de signal de classement dans ses algorithmes. Même si l’influence directe sur le référencement naturel (SEO) reste mesurée, la tendance ne faiblit pas. Google surveille désormais ce critère à l’échelle du web, érigeant le https en norme incontournable pour tout site qui compte.
Mais le https ne se contente pas d’assurer la confidentialité des échanges. Il projette une image de fiabilité et de sérieux auprès des internautes, qui associent l’icône du cadenas à un site digne de confiance. Les consultants SEO et agences SEO l’intègrent désormais comme un réflexe pour qui vise la visibilité à long terme sur les moteurs de recherche.
Lire également : Google Images : baisse de trafic ? Découvrez pourquoi !
En matière de référencement naturel, les sites restés en http subissent aujourd’hui un marquage « non sécurisé » par les navigateurs. Ce simple avertissement suffit à refroidir de nombreux visiteurs, impactant le taux de conversion et, à terme, la capacité à se maintenir sur la première page Google.
Pour rester visible et inspirer confiance, le passage au https s’impose comme une étape incontournable. C’est autant une mise à jour technique qu’une déclaration d’intentions : garantir la sécurité et la transparence, deux valeurs que Google et les internautes attendent désormais par défaut.
Quels bénéfices concrets le passage au https apporte-t-il à la sécurité et au seo ?
Le protocole https s’appuie sur le chiffrement ssl/tls pour verrouiller les données échangées entre le navigateur et le serveur. Cette barrière protège efficacement contre l’espionnage et la captation de données personnelles ou sensibles, des risques amplifiés par la prolifération des attaques et des tentatives de phishing. Le certificat ssl, délivré par une autorité reconnue, sert à la fois de carte d’identité et de garantie d’intégrité du site.
Au-delà de la sécurité pure, le https agit directement sur la confiance des utilisateurs. La présence du cadenas, la disparition des alertes de sécurité : autant de signaux qui rassurent et favorisent la fidélité, tout en limitant le taux de rebond. Pour tout site qui gère des formulaires, des paiements ou des espaces réservés, le protocole sécurisé est incontournable : il bloque l’altération des contenus en transit et décourage les tentatives de vol de données.
Sur le plan du seo, le passage en https permet d’activer des technologies comme http/2, qui accélèrent le chargement des pages. Ce gain de vitesse rejaillit sur la performance globale du site et pèse sur le classement, Google intégrant désormais la rapidité comme critère d’indexation. En limitant les risques de phishing et d’altération du contenu, le https protège la réputation du site et lui assure un socle solide pour progresser dans les résultats de recherche.
Risques et idées reçues : ce qu’il faut vraiment savoir avant de migrer
Le https incarne la modernité du web, mais la transition demande rigueur et anticipation. Migrer un site du http vers le https exige une véritable stratégie. Premier point : chaque url doit bénéficier d’une redirection 301 pour transmettre la notoriété acquise et éviter les problèmes de contenu dupliqué. Sans cette vigilance, le référencement peut s’effondrer et les efforts passés partir en fumée.
Un piège courant : le contenu mixte. Il s’agit de pages passées en https qui appellent encore des ressources (images, scripts) en http. Conséquence immédiate : les navigateurs déclenchent des alertes de sécurité, ce qui érode la confiance des visiteurs et fait chuter le score SEO. Il est donc impératif de corriger tous les liens internes et de sécuriser chaque ressource embarquée, sans exception.
La question des backlinks mérite aussi l’attention. Les liens pointant vers l’ancienne version http conservent leur poids si la redirection 301 est correctement mise en place. Mais un audit s’impose pour éviter toute perte de « jus de lien ». Il peut également être nécessaire d’intervenir sur le fichier robots.txt ou sur le plan de site, pour que Google indexe rapidement les nouvelles urls en https.
Aujourd’hui, le https s’est imposé, notamment pour les sites qui collectent des données, ne serait-ce que pour respecter le RGPD. Les navigateurs ne laissent plus place au doute : un site en http est maintenant signalé comme « non sécurisé », ce qui influence directement le comportement des visiteurs et la perception des moteurs de recherche.
Migration vers https : conseils pratiques pour préserver votre positionnement
Migrer un site du http vers le https ne s’improvise jamais. Pour que la transition se fasse sans heurts, il convient de suivre une méthode éprouvée et de préserver à la fois le référencement naturel et la confiance de vos visiteurs. Commencez par obtenir un certificat SSL auprès d’une autorité fiable : Let’s Encrypt propose des certificats gratuits, tandis qu’OVH ou IONOS offrent des solutions payantes, adaptées autant aux blogs qu’aux plateformes marchandes ou bancaires.
Voici les étapes incontournables pour réussir votre migration vers HTTPS :
- Programmez des redirections 301 depuis toutes les anciennes adresses http vers leurs équivalents en https. Cela permet de conserver la puissance des liens entrants et d’éviter la duplication des contenus.
- Passez au crible vos liens internes et l’ensemble des ressources intégrées : images, feuilles de style, scripts doivent désormais pointer vers des urls sécurisées afin d’éliminer le contenu mixte et d’éviter les alertes des navigateurs.
- Adaptez vos outils de suivi : créez une propriété dédiée à la version https dans Google Search Console et ajustez les réglages de Google Analytics pour suivre précisément l’évolution du trafic après la migration.
Un audit technique, par exemple avec Screaming Frog ou Botify, aide à dénicher les oublis dans les redirections ou les ressources restées en http. N’oubliez pas de mettre à jour le fichier robots.txt et votre plan de site pour orienter efficacement les robots des moteurs de recherche. Gardez un œil sur la progression du site dans les résultats : pour Google comme pour les internautes avertis, le https est désormais le signe d’un site fiable et responsable.
En matière de SEO, le temps n’attend personne. Le protocole HTTPS n’est plus un luxe, mais une évidence. Ceux qui tardent à franchir le pas risquent de voir la confiance s’éroder, visite après visite, requête après requête. Le cadenas n’est qu’un symbole, mais il peut décider de l’avenir d’un site.