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Durée de vie des certificats SSL : tout ce qu'il faut savoir

Depuis septembre 2020, la durée maximale d’un certificat SSL/TLS délivré par une autorité de certification publique est limitée à 398 jours. Cette restriction s’applique même si les navigateurs les plus répandus prenaient auparavant en charge des certificats valides jusqu’à deux ans.Les entreprises doivent désormais revoir leurs processus de gestion, car l’automatisation du renouvellement devient incontournable pour éviter les interruptions de service ou les failles de sécurité liées à un certificat expiré. La fréquence accrue des renouvellements impose une vigilance et une anticipation accrues, sous peine de conséquences immédiates sur la confiance et la disponibilité des services en ligne.

Évolution récente de la durée de vie des certificats SSL/TLS : ce qui change en 2024

Le printemps 2024 marque un nouveau tournant : Apple, Google, Mozilla et Microsoft resserrent d’un cran la validité maximale des certificats SSL publics. Sous l’impulsion du CA/B Forum, véritable chef d’orchestre des standards de sécurité du web, la règle s’impose : impossible désormais de dépasser 90 jours pour la durée de vie des certificats SSL délivrés par les autorités de certification.

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Cette accélération n’est pas tombée du ciel. Il y a encore quelques années, un certificat SSL/TLS pouvait durer trois ans. Puis ce fut deux ans. La bascule à 398 jours en 2020 donnait déjà un sérieux coup de frein. Désormais, la norme se resserre à nouveau. L’intention est limpide : réduire la fenêtre d’exploitation des vulnérabilités, suivre le rythme effréné des cyberattaques et renforcer la capacité d’adaptation des systèmes de sécurité.

Période Durée de validité maximale
Avant 2018 3 ans
2018-2020 2 ans
2020-2024 398 jours
2024 90 jours

Ce changement radical bouleverse la gestion du cycle de vie des certificats SSL. Les équipes techniques doivent intégrer cette nouvelle cadence dans leurs pratiques pour éviter les mauvaises surprises : des sites signalés comme non sécurisés, voire bloqués par les navigateurs. L’évolution rapide des standards, dictée par le CA/B Forum, oblige toute la filière à revoir ses outils et méthodes, sans délai.

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Quels enjeux pour la sécurité et la gestion des certificats dans les entreprises ?

La moindre faille dans la sécurité d’un site web n’offre aucun répit. Avec cette réduction de la durée de vie des certificats SSL, chaque entreprise doit renforcer la gestion du cycle de vie de ses certificats tout en assurant la continuité de ses services. Un certificat SSL expiré n’est pas qu’un détail technique : c’est une porte close pour les utilisateurs, un coup porté à la réputation et une exposition directe à des menaces de cybersécurité.

La gestion des certificats devient un exercice d’équilibriste. Les équipes IT doivent multiplier les alertes, planifier les renouvellements, surveiller chaque demande d’émission auprès des autorités de certification. Tout retard ou oubli peut faire passer un certificat SSL sous le radar, jusqu’à ce que l’expiration frappe.

Voici quelques défis très concrets auxquels doivent répondre les entreprises :

  • Prendre en compte la variété des périmètres concernés : sites web publics, applications internes, points d’accès à distance.
  • Gérer un nombre toujours plus élevé de certificats, avec des périodes de validité de plus en plus courtes.
  • Maintenir une réactivité sans faille sur la gestion du cycle de vie et la veille des équipes.

Raccourcir la validité maximale des certificats impose une surveillance sans relâche. Le moindre oubli, et l’alerte « site web non sécurisé » surgit. Les autorités de certification le rappellent : la validité des certificats suit désormais la vitesse des menaces, rapide et imprévisible. Il devient nécessaire de miser sur la formation continue des administrateurs et sur une veille permanente, pour ne pas se laisser distancer par l’évolution des risques et des bonnes pratiques en cybersécurité.

L’automatisation : un levier indispensable face à la réduction de validité

La réduction de la durée de validité des certificats SSL, décidée par Apple, Google, Mozilla et consorts, impose une gestion accélérée. L’équipe IT doit renouveler à un rythme soutenu. Quand il faut surveiller des dizaines, voire des centaines de certificats disséminés sur une infrastructure complexe, le suivi manuel atteint très vite ses limites et multiplie les risques.

L’automatisation s’impose alors comme la seule réponse fiable. Un système dédié détecte en temps réel la date d’expiration, orchestre le renouvellement et déploie les nouveaux certificats sans intervention humaine. Résultat : le risque de panne liée à un certificat SSL expiré fond comme neige au soleil, et la sécurité globale se renforce.

Voici les apports concrets d’une automatisation réussie :

  • Identification précoce des expirations à venir
  • Renouvellement automatique et installation rapide
  • Traçabilité complète de toutes les opérations liées à la gestion

Des outils comme ACME (Automatic Certificate Management Environment) facilitent ce virage, en permettant l’émission, le renouvellement et la révocation des certificats sans intervention manuelle. Les entreprises qui misent sur l’automatisation de la gestion du cycle de vie des certificats gagnent un temps précieux, réduisent les erreurs humaines et deviennent plus agiles. La réduction de la durée de vie des certificats, loin d’être une contrainte, devient alors un accélérateur d’innovation et de performance interne.

certificat ssl

Anticiper et adapter ses pratiques pour rester conforme et serein

La date d’expiration d’un certificat SSL ne laisse aucune place à l’approximation. Une interruption de service ou un signalement de sécurité peuvent rapidement saper la confiance des clients et entamer la crédibilité d’une entreprise. Réduire la période de validité exige de multiplier les contrôles, à chaque niveau. Les administrateurs aguerris s’appuient sur des outils capables de déclencher des alertes précoces et d’offrir un tableau de bord centralisé, couvrant l’ensemble du parc de certificats.

Adapter le calendrier de suivi devient incontournable. Réaliser régulièrement un inventaire des certificats en ligne permet de repérer sans délai les ressources approchant de l’expiration. Les solutions modernes proposent des interfaces claires, des notifications paramétrables et des exports détaillés pour suivre la période de validité de chaque certificat en temps réel.

Pour renforcer la fiabilité de la gestion, adoptez ces pratiques concrètes :

  • Automatiser la vérification des dates d’expiration de chaque certificat
  • Prévoir les renouvellements plusieurs semaines avant la date butoir
  • Consigner les processus afin d’assurer la traçabilité et faciliter les audits

Pensez aussi à la redondance sur les points stratégiques de vos architectures web. Une solution de secours, en cas de défaillance ou d’oubli, limite les interruptions et préserve la disponibilité. Intégrer la gestion active du cycle de vie des certificats dans une dynamique d’amélioration continue, c’est renforcer la résilience globale de son système d’information, à l’égal des meilleures pratiques en cybersécurité.

Un simple certificat oublié peut faire basculer la confiance. Prévoir, automatiser, surveiller : voilà le trio gagnant pour ne pas se laisser surprendre par la prochaine vague de changements.